l’Homme est une chapelle, poème du sacré.

L’Homme est une chapelle qu’il retrouve par hasard au milieu des bois, une cabane, au vent soumise, qui se serait écroulée si elle ne s’appuyait à un mur d’enceinte.

L’Homme est une chapelle où il se recueille rarement bien qu’il la contienne en lui.

Elle est sombre et chaude, comme une matrice. Y naissent ses pensées mouvantes et volatiles. Ses prières au ciel, au soleil et à la lune.

L’homme est une chapelle, Il cherche dans les cieux les signes de sa présence, sous la terre les joyaux dont il ceint son front.

Il court les forêts, les détruit pour y construire ses châteaux, ses temples, ses champs. Boit l’eau de la mer et des rivières, puis les bénit. Il se dilapide.

Et quand il meurt, il s’offre enfin à la terre dont ses enfants mangeront les fruits.  »

Dans le jardin de l’Orangerie, en ces beaux mois d’été, j’ai été invitée par à réfléchir l’écologie et la nature dans l’anthropo(s)cène. Raconter l’Homme et la Nature.

J’ai fait refléter la Nature dans l’Homme, intériorité et extériorité. Sur deux espaces du théâtre, une serre transformée en chapelle et une couche potagère abandonnée qui devient cimetière. Deux lieux de recueillement, l’un demande à être pénétré, l’autre reflète le ciel et tout ce qui s’approche.

Si vous venez au théâtre pour voir une pièces, un concert, boire un verre ou juste flâner, jusqu’au 6 septembre, vous pourrez allumer une part de vous et la regarder se reflèter dans le ciel, le soleil la lune et les étoiles.

Je vous souhaite de vous reconnaître pour vous aimer.

Théâtre de l’Orangerie
du 28 juin au 6 septembre
du mercredi au dimanche
Parc de la Grange
Quai Gustave-Ador 66B, Genève
+41 22 700 93 63