Il sera 6 heures du matin, l’heure à laquelle mes rêves me réveillent et commencent leur descente dans l’amnésie du jour. Nous serons quelques uns, au moins deux et le gardien aussi. Nous nous étirerons au soleil nouveau qui, le 4 juin, sera déjà levé.

J’écris pour ne pas m’oublier. J’écris pour ne pas couler sous le poids de toutes mes pensées qui jouent la sarabande, sautent et crient. J’écris pour me rencontrer.

Lorsque je me suis un peu délestée, je peux commencer à me mouvoir.

Mais j’écris sans me retourner, je laisse les mots se former et le clavier décider de leur graphie, comme pour brouiller les pistes quand parfois je tente de revenir sur mes pas. J’accumule. Je rêve de tables nettes, de placards rangés et légers, mais les versions s’empilent,  j’éparpille mes phrases entre des cahiers, des feuilles et diverses applications. Je sème.

Souvent, l’inquiétude, le vide, me fait fouiller dans ces amoncellements, l’électronique me permet de rechercher pas mot clé, et j’extrais des textes que je ne reconnais pas.  Comme ces rêves oubliés.

La nuit du 3 au 4 juin, l’incroyable Barbara Polla s’est vue confiée l’organisation et la curation de la nuit de la poésie par le Musée d’art et d’histoire de Genève et m’a invitée, avec de nombreux merveilleux poètes dont ma précieuse Julie Pugeat.

Barbara dit :

« La Nuit se déroule, intime et publique, autour du thème de la paix avec cette proposition polysémique de Melissa Cascarino : TA LANGUE DANS MA BOUCHE – et nous lisons en français, en allemand, italien, kurde, russe, grec, turc, ukrainien, persan… Nous lisons en pleine attention, engagés dans les textes que nous avons choisis et à l’écoute des autres. Lire de la poésie ensemble pendant toute une nuit est un acte de paix, et un acte d’amour, aussi.  Nous avons besoin de poésie. La poésie ne sert à rien. Elle est donc essentielle. »

La nuit du 3 au 4 juin, Je vais partir à la chasse aux mots rêves et j’espère que nous serons ensemble pour les honorer.

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Le 3 novembre à 15h30, je présenterais « Wood, dead birds, water », un voyage en 4 projets sur mon travail.

La conférence est ouverte aux chercheurs et aux artistes visuels qui travaillent sur les façons dont la nature, sous ses différentes formes, est présente dans les arts visuels. La nature a toujours fait l’objet de l’attention des artistes, offrant des sujets de représentation à l’époque où les arts étaient principalement figuratifs, fournissant un modèle pour la création, étant une source d’inspiration, ou se présentant comme une valeur à défendre et à protéger contre les menaces globales actuelles telles que la pollution ou le réchauffement climatique. Admirée ou étudiée en profondeur, mais aussi appropriée et transfigurée dans l’acte de création, la nature est aujourd’hui aussi pertinente que jamais pour les arts visuels.
La conférence vise à examiner la multiplicité des manières dont les artistes ont impliqué la nature dans les processus artistiques et leurs œuvres.