C’est presque fini, et je plane

blog-jour6-01.jpgJ'ai eu des remords à vous avoir fait partager mes états d'âme.

Ce matin je me suis levée légère et reposée, et tous mes doutes m'ont semblée faire partie d'une autre vie. Je me souviens avoir eu peur, avoir été découragée et pleuré les deux autres fois où j'étais ici. L'exaltation qui avait suivi m'avait fait oublié les doutes. Je pourrais écrire la chronique de ces angoisses, mais n'oserais pas planifier la délivrance comme une réalité inexorable. Et cependant vivant ou mort l'enfant doit sortir.

Et bien je vous le dis, c'est un très joli bébé. Comme toutes les mères, ou presque, je suis comblée et si vous ne décelez pas encore ses promesses, moi je sais qui il sera, qui elles seront. Et puis je ne suis plus à mon premier enfant et je devais m'occuper des précédents les élever les éduquer les faire grandir, comme me l'a écrit ma douce Hélène. Chercher ce qu'il y a de mieux pour eux, comment leur permettre de donner tout leur potentiel.

Et de nouveau Ali a été présent attentif, astucieux et patient. Je lui ai fait défaire toutes les tiges des foules, que j'avais insister pour faire souder contre son avis. ET nous avons trouvé ce système:
Le totem a été re-désossé et remonté pour des broutilles qui ne me laissaient pas tranquille, un masque pas droit, un autre sans force, une branche sans force.
Comme une enfant gâtée rien ne me satisfaisait, ni l'écorce, ni la spirale, tout faisait décors. Et ce soir, comme à ce jeux ou chacun tire un peu sur une corde pour faire s'élancer la balançoire, qui finit pas s'envoler, nous avons trouvé. Je vais jeter toutes les prières que j'ai patiemment écrites à l'envers pour en faire l'emprunte et recommencer demain à l'aube. Le tronc va garder sa pureté pour témoigner. Voilà où sera gravée la prière

Pour ce qui est des mères, je laisse Emile en parler :

"J'ai toujours eu un amour particulier pour les arbres et les troncs... et les pierres: Et un autre pour toi qui nous fait rêver. d'histoires de fertilité et de mères lointaines et si proches de nos terres d hommes aussi remplies d enfants, qui ensuite partent à travers le monde, légers de leurs histoires de parents auxquelles ils savent donner le juste poids afin de vivre leur vraie vie..."
Je précise juste que le cercle n'est qu'un support pour le montage, je veux des mères libres.
Ce soir Lukate, Ali et moi avons été diner tranquillement, comme au bon vieux temps, avec des rires et de l'émotion. C'est bon d'être avec des amis.
Demain sera une journée follement gaie de l'accomplissement et très triste de la séparation. Mais ce sera demain.
Je vous aime, merci de votre présence.

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Publié le 01/12/2010